Quand faire un bilan de compétences ? Les 7 moments clés pour se lancer

Découvrez quand faire un bilan de compétences : 7 moments clés pour se lancer, gagner en clarté et (re)donner du sens à sa vie professionnelle.

BILAN DE COMPÉTENCES

6/23/20255 min read

Le bilan de compétences est un formidable levier pour faire le point sur sa vie professionnelle, redonner du sens à son parcours ou poser les bases d’un nouveau projet. Pourtant, une question revient souvent : faut-il attendre un moment de crise pour se lancer ?

Savoir quand faire un bilan de compétences est une question stratégique. Le bon moment n’est pas toujours celui qu’on croit : on n’a pas besoin d’être à bout ou d’avoir un projet tout tracé. Il existe en réalité plusieurs situations, parfois subtiles, où le bilan peut vous aider à mieux comprendre ce qui vous convient, ce que vous voulez vraiment, et comment y aller.

Dans cet article, je vous propose d’explorer 7 situations concrètes — issues de mon expérience de terrain — où entamer un bilan peut vous permettre de prendre les bonnes décisions au bon moment.

1. Quand faire un bilan de compétences : et si c’était le bon moment ?

Un bilan de compétences peut être envisagé pour mille raisons : besoin de changement, perte de repères, envie d’évoluer ou simple volonté de prendre du recul. Le bon moment n’est pas toujours évident à repérer — il arrive parfois sans crier gare, sous la forme d’un questionnement diffus ou d’un inconfort croissant.

Ce qui compte, ce n’est pas d’attendre d’être « prêt » ou d’avoir tout clarifié. C’est d’oser s’arrêter pour réfléchir. Voici les moments où cette démarche peut vraiment faire sens.

2. Quand on ressent un mal-être au travail

Ce n’est pas toujours le poste en lui-même qui pose problème, mais la manière dont on le vit. On parle ici de signes comme :

  • une perte progressive de motivation,

  • une fatigue mentale ou physique chronique,

  • des réveils sans entrain et une anxiété avant d’aller travailler,

  • des tensions avec ses collègues ou sa hiérarchie,

  • le sentiment de ne plus être à sa place.

Ces signaux, quand ils sont répétés, ne sont pas à minimiser. Ils peuvent déboucher sur un burn-out, ou sur une perte de confiance durable. Le bilan de compétences peut alors jouer un rôle préventif en aidant la personne à analyser ce qui ne va pas et à explorer des alternatives réalistes.

Brigitte*, infirmière depuis 36 ans, m'a sollicitée car elle ne souhaitait plus être confrontée au stress intense des situations d'urgence. Sans quitter complètement le secteur de la santé, elle envisage aujourd'hui des pistes plus apaisantes, en lien avec l'écoute ou l'organisation.

3. Quand on a envie de changement sans savoir vers quoi aller

Ce sentiment est extrêmement courant : l'intuition que "quelque chose doit changer", mais sans cap précis. Il se manifeste souvent ainsi :

  • une impression de routine pesante,

  • un manque de sens dans le travail quotidien,

  • une envie récurrente de "faire autre chose" sans savoir quoi.

Ce flou est loin d'être un frein : c'est un point de départ. Le bilan aide justement à mettre de l'ordre dans ses idées, à explorer ses aspirations profondes, et à faire émerger des pistes de projets.

C'est la démarche entreprise par Nathalie* , aide-soignante, qui a entamé un bilan pour faire le tri dans ses nombreuses envies : travail avec les animaux, secrétariat, métier en lien avec les enfants... Un éventail large mais qui recèle souvent une logique interne.

4. Quand on envisage une reconversion ou une évolution

Vous avez une idée de projet professionnel : changement de métier, création d'entreprise, évolution hiérarchique. Le bilan permet alors :

  • de valider la cohérence entre projet et compétences,

  • de repérer les freins ou les risques,

  • d'élaborer un plan d'action sécurisant.

Julien* , manager dans la restauration rapide, ressentait à la fois des douleurs physiques liées à son poste, et une lassitude intellectuelle. Il envisageait un poste de conseiller bancaire. Nous avons analysé ensemble ses compétences transversales, exploré ses aspirations, organisé une immersion professionnelle, et trouvé une formation en alternance. Un projet réaliste, solide, à sa portée.

5. Quand on est confronté à une rupture professionnelle

Rupture conventionnelle, licenciement, inaptitude, fin de contrat ou départ volontaire… Ces périodes sont déstabilisantes mais peuvent être mises à profit pour se repositionner. Le bilan permet alors :

  • de rebondir en identifiant ses compétences et leviers,

  • de prendre du recul pour choisir une direction alignée,

  • d'éviter de retourner trop vite dans un schéma qui ne convient plus.

Sophie* , ex-chargée de mission RH, a quitté son entreprise par rupture conventionnelle. Elle savait qu’elle voulait du changement, mais avait besoin d’un cadre pour poser son projet. Le bilan l’a aidée à envisager une reconversion dans un projet local, lié à ses passions personnelles.

6. Quand on souhaite valider un projet ou une idée

Certaines personnes arrivent avec une idée assez précise, mais encore floue sur la réalité du terrain :

  • est-ce que je suis vraiment fait pour ça ?

  • que me manque-t-il pour y arriver ?

  • ai-je une bonne vision du métier visé ?

Le bilan permet de valider, consolider, réorienter si besoin. Alexis*, par exemple, avait des pistes en cybersécurité, en enseignement, ou en ergonomie cognitive. En analysant ses compétences, en menant des enquêtes métiers, en explorant le marché de la formation, il a pu affiner son choix et structurer un véritable plan de réalisation.

7. Quand on souhaite faire le point sur sa carrière

Pas besoin d'être en crise pour faire un bilan. Bien au contraire :

  • il peut être l'occasion d'anticiper,

  • de valoriser ses compétences,

  • de préparer une évolution future,

  • ou tout simplement de retrouver confiance.

Certains salariés que j’accompagne veulent simplement prendre de la hauteur, repérer des pistes d'évolution, ou mieux défendre leur profil en interne. Le bilan sert alors à cartographier les acquis et à clarifier ce qui donne du sens à leur parcours.

Si vous vous demandez si cette démarche peut vous concerner, je vous invite à lire cet article : Qui peut faire un bilan de compétences ?

8. Quand on dispose d’un peu de recul

Certaines périodes sont propices au recul :

  • une fin de mission,

  • un congé sabbatique,

  • un temps partiel choisi,

  • une pause entre deux formations ou contrats.

Ce sont des moments parfaits pour réfléchir, explorer, poser des bases solides.

En revanche, le congé parental, souvent idéalisé, ne s’y prête généralement pas. La charge mentale, la fatigue, la priorité donnée à l’enfant font que ce n’est pas un moment de disponibilité pour soi. Mieux vaut attendre un peu, et se lancer quand l'espace mental est de nouveau disponible.

Alors, quand faire un bilan de compétences ? Il n’y a pas de règle unique. Il y a simplement des moments où vous sentez que quelque chose doit évoluer, où vous avez besoin de sens, d’élan ou de clarté.

Que vous soyez en poste, en transition, en reconversion ou en questionnement, cette démarche peut vous apporter un cadre, un recul et des réponses concrètes.

Si vous vous posez la question ou si vous hésitez à vous lancer, n’hésitez pas à me contacter. Nous pourrons en discuter ensemble pour voir si c’est le bon moment pour vous.

*Pour des raisons de confidentialité, j’ai modifié le prénom de toutes les personnes que j’ai accompagnées.